Lors de la dernière assemblée de la S.A.C.O.T, vous m’aviez sollicité pour présider le XVIème congrès de la chirurgie orthopédique et traumatologique. J’avais alors répondu spontanément : oui parce que cela m’a fait plaisir de me trouver encore une fois parmi vous. Cependant après avoir réfléchi, je tiens à vous dire que beaucoup parmi vous auraient mérité cet honneur beaucoup plus que moi et cela au moins pour une raison, c’est qu’il y a maintenant plus d’une décennie que j’ai quitté le secteur hospitalo-universitaire par rapport aux confrères qui sont restés et de ceux qui sont arrivés et je ne peux aucunement prétendre connaître l’évolution de votre société plus que vous. Veuillez alors excuser, mon empressement de dire ; oui.

Cela étant dit : je tiens encore à vous remercier de l’honneur que vous me faites aujourd’hui. Je remercie aussi celles et ceux qui sont venus nombreux assister à cette réunion. Je remercie aussi les confrères étrangers qui ont répondu favorablement à chaque fois que nous les avons sollicités ; cela sans compter les habitués comme Mr le P. Jean Yves ALNOT et je vous dis vous êtes ici chez vous.

Il y a certainement des progrès enregistrés en ce qui concerne notre  spécialité, mais il y a des insuffisances qui subsistent et qui sont parfois enracinées cela est due, malheureusement à plusieurs raisons, la plus importante est celle qui permet de résoudre les problèmes qui dépendent de nous. Tous ceux qui sont sur le terrain doivent se poser cette question : est-ce que nous avons fait ce qui dépend de nous les orthopédistes ? Je crains bien qu’il faut répondre par la négative.

Ceux qui sont sur le terrain, que se soit du secteur publique ou privé semblent se tourner le dos. Chacun s’enferme dans sa tour d’Ivoire et ne peut en résulter qu’absence de communication et d’échange ce qui anile tout projet commun. Cet état de fait est un exemple décevant pour les jeunes orthopédistes qui prendront ou non en charge notre société.

Excusez cet avis un peu pessimiste, probablement exagéré par les années qui passent. Je sais et je suis convaincu que cette jeunesse peut prendre ses responsabilité, il suffit simplement de comprendre l’autre, donner du crédit à ce qu’il entreprend, l’encourager et l’aider.

Je sais aussi, que les compétences sont différentes d’une personne à une autre et d’un domaine à un autre que ceux qui l’ont la transmettent avec abnégation et sans limite.

En regardant le programme de cette XVIème réunion, l’espoir est permis.

Le program comprend :

-          11 conférences d’enseignement ;

-          Une table ronde sur la fixation externe ;

-          1 symposium sur les fractures et l’extrémité supérieure de l’humérus ;

-          Des communications libres.

Je voudrais aussi vous rappeler qu’au courant de cette année, nous avons perdus deux confrères et qui sont pour moi de grands amis. Il s’agit du Pr Hamid AZIZI, professeur en chirurgie orthopédique et traumatologique à l’HCA d’AIN NADJA. Hamid je l’avais croisé deux fois sur le plan professionnel.

-          La première fois, c’étais dans le service d’orthopédie de BICHAT. Sa vivacité, sa curiosité et ses questions qui assaillaient les assistantes du service l’ont très vite sorti de l’anonymat.

-          La deuxième fois, c’était au service d’orthopédie de l’H.C.I de B.E.O qui dirigeait notre maitre à tous : le Pr MEHDI.

Le deuxième aussi qui nous a quittés est le Dr Bachir RAHMANI emporté rapidement par une hépatite. Bachir était un personnage de légende au parcours tortueux comme lui. C’était quelqu’un d’une immense culture, d’une générosité qui le portait à se négliger lui-même, d’une franchise parfois cinglante propre au caractère de ceux qu’il a laissé dans sa région natale. Au service, il était l’ami des S.D.F des personnes âgées et des enfants qui étaient hospitalisés dans le service.

Voilà je termine en remerciant chaleureusement le bureau de la S.A.C.O.T qui n’a pas ménagé leurs efforts pour la réussite de ce congrès, les confrères étrangers qui sont venus faire des conférences d’enseignement, les sponsors qui nous ont aidés car sans eux, cette réunion aurait pu ne pas avoir lieu.

 Professeur AIMEN